Le bazar, l’abandon et les agressions sexuelles :
Dans la série « Le parcours d’une ancienne bordélique qui s’est soignée » (moi-m’aime), aujourd’hui je partage ce que m’a révélé ma maison « si Zen » selon certains ou « Si bordélique selon d’autres.
C’est vrai, ma maison était plutôt bordélique mais comme le bazar était constitué d’objets à connotation positive, il passait bien…jusqu’à ce que l’on ouvre les placards.
L’illusion d’un certain type de maisons « sympas » :
Car attention, le bazar est bien plus fourbe quand il paraît « sympa » comme chez moi :
Des bougies partout, des « activateurs Feng Shui » partout, des plaids et tentures partout, des livres partout, des photos partout, un piano, des tiroirs de salle de bains pleins d’échantillons, et plein de trucs en trop dans la cuisine.
Mais à première vue, c’était une maison où vivait une nana qui semblait plutôt cool.
Bien-sûr, je rangeais très souvent ma maison mais le bazar revenait aussi vite.
J’ai compris ensuite que je n’arrivais pas à me débarrasser de ce bazar pour 3 raisons :
- Le trop-plein ne s’organise pas, il se cache…un certain temps avant de nous sauter de nouveau au visage sous forme de bazar,
- J’avais opté pour des rangements pas efficaces du tout,
- Le trop-plein de mes placards, tiroirs, mes plaids et bougies chaleureuses me servaient de protection contre 2 blessures : l’abandon et les agressions sexuelles.
Je souhaite mettre l’accent sur cette 3ème raison que j’ai comprise lorsque Rima Nouri m’a accompagnée avec sa méthode de désencombrement et d’organisation, méthode que je continue à transmettre depuis 16 ans.
Mon bazar et l’abandon de ma mère :
Lorsque j’avais 7 ans environ, mes parents ont divorcé et je suis restée avec ma mère en Ex-Yougoslavie, en Croatie précisément pendant quelques mois.
Le temps qu’elle trouve un appartement et toussa toussa j’habitais chez ma grand-mère.
Ma mère a trouvé l’appartement, repris ses études mais pas sa fille.
Je suis donc revenue en France (je passe les détails).
Je comprends tout-à-fait la femme et ne lui en ai jamais voulu.
Par contre, ce n’est qu’à l’âge de 36 ans que j’ai accepté le fait que la petite fille a été blessée.
La femme en devenir avait compris naturellement ce besoin de liberté mais la petite fille s’est sentie abandonnée et je l’ai nié pendant des années.
Le rapport avec mon bazar :
Vivre entourée d’objets était un moyen pour moi d’avoir le contrôle sur quelque chose. De plus, « jeter » quelque chose était comme si je l’abandonnais.
Je personnalisais vraiment mes objets et leur faire de la peine en les abandonnant était cruel pour moi.
Lorsque j’acceptais de me séparer d’un objet, je demandais à mon mari de le faire et je sortais de la maison.
Quand je rentrais et qu’il avait disparu, c’est comme si je cherchais mon chat qui était décédé.
Cela paraît peut-être fou, mais c’est ainsi.
Quand je l’ai compris, j’ai commencé par accepter de faire l’effort mental de dépersonnaliser les objets jusqu’à ce que cela devienne automatique.
Depuis 16 ans je suis guérie hein !
Mon bazar et les agressions sexuelles :
Pour ceux qui connaissent, j’ai passé mon adolescence à St Quentin en Yvelines et fait mes études dans le transport à Clichy, à partir de 15 ans.
Pour cela, je me levais à 5h30 pour prendre le bus de 6h et arriver à l’heure au lycée.
Du BEP au BTS, bus et métro chaque jour, avec les heures de pointe et leur lot d’hommes qui se frottent aux personnes.
Cela a commencé très vite.
Mais dans une famille où l’on ne parlait jamais de sexe ni de protection contre les agressions, je ne savais pas quoi faire et subissais cela en pleurant.
Je ne blâme pas mes 2èmes parents : j’ai 52 ans, des parents (bis) slaves, donc l’époque et la culture étaient loin de ces discussions.
Le rapport avec le trop-plein de ma maison :
J’avais constitué 2 choses avec tous ces objets en surnombre :
- Une protection (comme mon corps, que certains qualifient de « pulpeux » mais qui est véritablement souvent en surpoids)
- Un message repoussant.
D’une manière générale j’ai tout fait pour repousser les hommes : une réduction mammaire dès que cela a été possible et un look assez masculin.
Mais chaque transformation physique signifie que l’on n’aime pas la véritable personne que l’on est. Moi j’étais nulle, sans valeur, au point d’être une proie que personne ne veut défendre, et le pire est que j’étais d’accord avec ça.
Alors ma maison a longtemps reflété ce manque d’amour que j’avais pour moi-même.
Par conséquent, quand elle était « propre et rangée », même si je m’y sentais bien, je finissais par me sentir « à poil », presque aguichante et presqu’en danger.
Voilà pourquoi il est important de comprendre les raisons du bazar chronique.
Sans cette étape, il reviendra toujours.
Pourquoi ?
Parce que dans certains cas, comme pour moi avant, le bazar et le trop-plein ont une vraie fonction.
C’est la raison pour laquelle le programme @Home Organising Zen by Julia consacre tout un module à l’identification de ces fonctions et ce, même avant de se mettre en action.
Si tu es concernée par le désordre, t’es-tu demandé s’il avait une véritable fonction dans ta vie ?
Cette question dérange et pourtant, la réponse est un puissant levier d’évolution dans le bien-être à la maison.
Avec tout mon amour.
Ressources :
Clique sur les articles et les ressources « Du parcours d’une ancienne bordélique qui s’est soignée » qui t’intéressent :
Articles :
« Mon coup de gueule contre le jugement »
« Les 9 raisons qui nous empêchent de ranger la maison »
« Comment le bazar chez moi m’a protégée des agressions sexuelles »
La méthode Home Organising Zen : « Vide et organise ta maison comme une pro »
Merci de te livrer comme ça – j’aime beaucoup ton site
une mine d’or !
Merci So
En effet une mine d’or ! Un grand Merci pour ces partages et la clarté de tes explications.
Souhaitant acquérir une petite maison je cherchais juste à savoir si tu proposais des études Feng Shui ! Et belle découverte de tes articles …
Merci pour ton retour Christine (Céphée).
Est-ce que je propose des études Feng Shui ? Oui, depuis que plus de 16 ans
Smileys
https://www.juliafengshui.com/devis-feng-shui
Bonne journée !